Interview exclusive de SEM l'Ambassadeur de Chine, par Le Républicain
2009-07-25 02:00
 Son Excellence Monsieur Zhang Guoqing, l'Ambassadeur de Chine au Mali,  a été interviewé par S.El Moctar Kounta et Bakary Daou du journal quotidien Le Républicain le 16 juin, voici l'intégralité de l'interview publiée le 24 juillet dans Le Républicain.
 

Le Républicain : La Chine est un partenaire et un ami important pour le Mali. Sa générosité en a fait presqu'un obligé. Qu'est-ce que la Chine attend du Mali en retour ?

SEM Zhang Guoqing : Je suis très honoré d'être interviewé par votre journal que je lis régulièrement et qui à mes yeux est un quotidien sérieux et crédible. J'en suis d'autant plus heureux que je le suis à la suite de personnalités illustres comme les ambassadeurs de France, des Etats Unis, au Mali, le directeur général de l'Isesco et des artistes de renom comme Boncano Maiga et Souleymane Koly. Merci donc d'être venu à ma résidence. C'est une manière de faire connaissance de l'intérieur, de parler de nos relations communes et d'édifier nos populations respectives sur l'état de notre coopération et au delà de notre amitié.

Pour revenir à votre question, je souhaiterais insister d'abord sur le fait que nos relations d'amitié sont fondées sur une base très solide de respect mutuel. C'est un sacro saint principe auquel nous ne dérogeons jamais, en particulier quand il s'agit du Mali. Entretenir une amitié sincère et assurer des avantages mutuels sur un pied d'égalité, coopérer dans la solidarité en œuvrant pour un développement partagé voilà les maitres-mots qui représentent le fondement de notre coopération, de notre amitié avec les pays africains, que nous comprenons pour avoir eu un passé colonial relativement semblable. 

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    La Chine veut  être solidaire du Mali pour un développement partagé. 

 

En 2000, nous avons entamé le Forum sur la coopération sino-africaine. Depuis lors, nous avons insisté pour établir une nouvelle relation de partenariat stratégique entre la Chine et les pays africains se déclinant en trois volets. Au plan politique, il s'agit d'instaurer l'égalité et la confiance mutuelle, sur le plan économique, promouvoir la coopération pour obtenir des avantages partagés, gagnant-gagnant. A ces deux volets il faut ajouter celui culturel où nous nous inspirons mutuellement pour prospérer davantage. 

Au plan international, nous nous soutenons, nous discutons,  nous nous concertons pour avoir une position commune pour promouvoir les échanges sur une base égalitaire favorable à la paix et au développement.

Je souhaiterai insister sur le fait que le gouvernement et le peuple chinois sont très reconnaissants envers le gouvernement et le peuple maliens en ce qui concerne leur position très ferme sur le principe d'une seule Chine. Dans son engagement à toujours nous soutenir de même qu'à propos de Taïwan et du Tibet. C'est aussi l'occasion de remercier pour le soutien manifesté à notre endroit lors du séisme du 12 mai 2008 et pour la tenue des  29e  jeux olympiques de Beijing.

 

Rep : Vous avez exprimé dans le domaine du partenariat, la notion de gagnant-gagnant. Comment peut-on concilier la donne de pays pauvre et de donateur dans un tel rapport ?

SEM Zhang Guoqing : Une entraide peut se traduire de plusieurs manières, dans plusieurs domaines. Il ne faudrait pas la réduire aux seuls domaines financier et économique. Parce  que pour parvenir au développement que nous souhaitons pour nos pays on doit avoir à asseoir une ambiance mondiale favorable. Donc le gagnant-gagnant dont je parle se traduit dans tous les domaines. Si la Chine contribue beaucoup au développement du Mali, vous  aussi vous contribuez à l'essor et à la marche  de la Chine. Malgré les difficultés le Mali a toujours été aux côtés du peuple chinois pour le soutenir. Cela aussi c'est du gagnant-gagnant !

 

Rep : Le Mali cherche sa voie dans l'exploration et l'exploitation pétrolière. Le pétrole malien est-il dans vos plans ? 

SEM Zhang Guoqing : La Chine est très active en Europe, en Afrique et dans le monde entier. Mais, elle reste un pays en voie de développement. Nous souhaitons pénétrer tous les secteurs, nous y investir et y travailler pour acquérir de l'expérience, il en faut pour se  développer. Cela dit, pour le moment, nous n'avons pas encore de projet de coopération en ce qui concerne les ressources énergétiques du Mali. Mais en tant qu'ambassadeur je souhaite très fort que celle-ci s'exerce aussi dans ce domaine.

 

Rep : Parlons de la coopération entre le Mali et la Chine. Quelles en seront les nouvelles formes ?

SEM Zhang Guoqing : Comme je le disais tout à l'heure nos relations datent des premières heures de l'indépendance du Mali. Cependant depuis le lancement du Forum sur la coopération sino-africaine en 2000 ces échanges se sont davantage accrus.

En 2006, le président de la République du Mali s'est rendu en Chine pour participer à un sommet de ce Forum au cours duquel son homologue le président Hu Jintao a proclamé huit mesures phares pour développer les relations sino-africaines parmi lesquelles l'effacement de dettes.  La Chine a annulé des dettes à hauteur de vingt milliards de Fcfa et récemment plus d'un million de dollars américains (soit environ 500 millions de francs Cfa).

Nous avons aussi élargi le nombre de produits maliens pour l'exportation vers la Chine. De 190 types de produits exonérés de droits d'importation nous sommes passés depuis janvier 2007 à 466. De plus, en 2008 j'ai personnellement signé un protocole d'accord avec le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, sur l'octroi de prêts préférentiels pour un montant de trente cinq milliards de Fcfa pour la réalisation  de la troisième sucrerie du Mali. 

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     La Chine a annulé plus de vingt milliards de Fcfa de dettes au Mali.

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Il faut ajouter à tout ceci la mise à disposition du Mali d'experts dans le domaine agricole, médical, dans la droite ligne de la construction de l'Hôpital du Mali, ainsi que l'amélioration  des prestations à l'hôpital de Kati. Nous intervenons aussi dans le domaine scolaire avec à l'heure actuelle la construction  de salles de classes à M Pessoba et Mopti. 

Vous le voyez donc, notre coopération est riche et variée. Nos rapports excellents, à preuve la récente visite officielle du président Hu Jintao qui a posé la première pierre du troisième pont de Bamako. Globalement, en dehors des investissements exceptionnels, chaque année, la Chine octroie environ  dix millions d'euros au Mali.

 

Rep : Justement peut- on savoir le coût de ce troisième pont de Bamako ?

SEM Zhang Guoqing : Les travaux sont en cours et tout se passe bien. A la fin des travaux on saura avec exactitude, mais  d'ores et déjà, vous le savez, cela se chiffre en  milliards de francs Cfa. Ce sera grandiose !

 

Rep : Tout à fait autre chose, on a vu des entreprises chinoises s'intéresser aussi au  bois malien du côté de Kita…  

SEM Zhang Guoqing : La Chine a adopté, depuis l'application de la politique de réformes et d'ouverture vers l'étranger  un système économique du marché. Tout à l'heure, je parlais des projets à réaliser de concert avec nos deux gouvernements. Mais en dehors de ces projets intergouvernementaux, il y a aussi des entreprises qui investissent ici au Mali. Cela répond aux besoins et aux nécessités du marché. De la sorte, nous espérons, dans un avenir proche, qu'il y aura, comme je l'ai dit plus haut, une compagnie chinoise qui s'intéressera au  domaine des mines et de l'énergie.  

L'exploitation du bois que vous évoquez est à mettre dans ce contexte des besoins du marché, il s'agissait d'une activité commerciale normale. Une entreprise chinoise s'intéressait à ce genre de bois, qu'on trouve du coté de Kita, en raison de sa robustesse pour la confection de mobiliers de qualité. Certains journaux de la place ont écrit que la population locale était contre son exploitation jugée illégale et intempestive. Renseignements pris, il s'est avéré que la compagnie en question était détentrice d'un contrat en bonne et due forme obtenue auprès du ministère de l'environnement et de l'assainissement. Elle avait aussi opéré  un paiement d'une somme assez importante pour protéger la forêt, pour replanter, reboiser la région avant de  procéder à une coupe sélective de l'essence qui l'intéressait.

Le ministre de l'environnement et de l'assainissement m'a assuré qu'il va engager une campagne d'explications en direction des populations. Mais encore une fois il s'agit d'un problème commercial qui trouvera sa solution sur le terrain commercial

 

Rep : Le Mali est un grand pays d'émigration. Il y a beaucoup de Maliens installés en Chine, notamment à Guangzhou. Quelle lecture faites-vous de cette présence de la diaspora malienne en Chine ? 

SEM Zhang Guoqing : Oui, il y a une forte présence de Maliens à Guangzhou, donc en Chine, sans doute parce qu'ils savent qu'ils y sont accueillis en amis et en partenaires économiques appréciés. C'est une bonne chose et je crois la chose  tout à fait normale. Pourrait –il en être autrement à l'heure  de la mondialisation, du village  global, planétaire ! 

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                   Le troisième pont de Bamako sera grandiose !

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La Chine pour sa part  l'a comprise qui, depuis 30 ans, a engagé une  politique de réformes hardies et d'ouverture. Elle va continuer sur cette voie favorable à notre  développement et à celui de nos partenaires à travers le monde.

 

Rep : Au  Mali, nous connaissons deux Chine. La première, c'est l'amie et la partenaire privilégiée et l'autre celle de tenanciers pas très bien vus. Quels commentaires ? 

SEM Zhang Guoqing : Dans les relations bilatérales, il y a beaucoup d'aspects. Mais dans les relations diplomatiques on ne retient que l'essentiel même si parfois on est amené à gérer les cas particuliers. Justement notre diplomatie est claire la dessus et je le fais savoir à nos compatriotes, ils ont l'obligation de respecter les us et les coutumes des pays d'accueil, de se comporter de manière correcte. Aucune activité commerciale ne saurait justifier quelques écarts que ce soit.

 

 Rep : Sur la Chine et l'Afrique. Contrairement à d'autres pays, votre aide et votre générosité ne sont conditionnées par aucune  exigence de démocratie, ni de bonne gouvernance. C'est le constat que font les observateurs. Pourquoi cette attitude ?

SEM Zhang Guoqing : C'est un caractère qui nous distingue des autres pays et qui nous vaut parfois des critiques (rire).Notre gouvernement estime que nous nous devons de respecter les pays amis et pour cela ne pas interférer dans leurs affaires intérieures. Cela ne signifie pas que nous croyons que leur système et leur gouvernance soient impeccables, comme des perles qui brillent ! C'est plutôt parce que, dans le fond, nous pensons qu'il faudrait  laisser chaque peuple décider de lui-même, de choisir  sa  voie, celle qu'il pense la plus adéquate à sa culture, à son  histoire et peut être même à sa civilisation. C'est en suivant notre voie propre que nous avons atteint les résultats qu'on nous reconnait aujourd'hui, il faut donc laisser chacun tenter son expérience, corriger ses erreurs et progresser. Il est vain de vouloir tout uniformiser, imposer des modèles parfois discutables.

 

Rep : Mais, il y a un danger, vous courez le risque de coopérer avec des pays qui sont au ban de la communauté internationale pour parfois des faits graves !

SEM Zhang Guoqing : Ce n'est pas parce que nous n'intervenons pas dans les affaires intérieures des autres pays  que nous ne pouvons pas discuter entre amis. Nos relations sont fondées sur une base très solide, de respect mutuel. Cela nous conduit à ne pas imposer nos vues, mais nous échangeons, partageons, pour voir ce que nous pouvons faire ensemble pour promouvoir les peuples, la paix, la stabilité et le développement. Et je ne pense pas seulement aux échanges économiques.

 

Rep : La Chine est  présente partout en Afrique et dans tous les secteurs, s'agit-il d'une stratégie pour être une puissance incontournable en Afrique et dans le monde ? 

SEM Zhang Guoqing : Le peuple chinois aimerait avoir une croissance très rapide pour reprendre une place importante dans le concert des nations, tel que ce fut le cas les siècles antérieurs. Mais nous ne donnons pas le même contenu que l'occident. Pour nous il s'agit de se développer, de créer, à l'orée 2020, les conditions d'une vie plus aisée pour nos concitoyens et aider les autres nations, en partenaires, en égaux. N'oubliez pas que nous aussi nous avions été colonisés.

 

Rep : Ceci étant, il y a quand même une offensive chinoise qui est constatée aujourd'hui dans le monde du business. Un homme politique de renom, AlainPeyrefitte, a écrit, il y a plus de 25 ans, un livre célèbre : «Quand la Chine s'éveillera, le monde tremblera». Est-ce que ce jour est arrivé ?

SEM Zhang Guoqing : Je crois qu'on peut dire, sans fausse modestie, que  la Chine est en train de s'éveiller (rire). Oui, nos produits sont très concurrentiels, parce qu'ils sont de qualité et  bon marché. Dans mon pays nous travaillons énormément à la qualité  et nous veillons à l'accessibilité de notre production. Le reste n'est qu'une question de  choix. C'est une fausse querelle, du reste pas très loyale, que de dire que les Chinois ne respectent pas les principes du marché. Nous les respectons. Seulement il se trouve que nous gênons peut être!

Depuis 30 ans, nous avons beaucoup travaillé et  nous avons obtenu une  croissance conséquente. Notre volume économique nous place maintenant à la troisième place mondiale. Mais, il y a encore beaucoup de choses à faire, parce que nous nous considérons toujours comme un pays en développement. 43,2 millions d'habitants vivent sous le seuil de pauvreté avec comme standard 1067 RMB par an (75000 FCFA), nous sommes donc, de ce point de vue, un pays en voie de développement.

 

Rep : Quand la Chine va, le monde va, dit-on. Un des problèmes d'actualité dans votre pays ce sont les essais nucléaires nord coréens !

SEM Zhang Guoqing : L'attitude de la Chine, en ce qui concerne ce problème est très claire. La Chine a voté une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies qui exprime sa ferme opposition aux nouveaux essais nucléaires de la République populaire et démocratique de Corée. Le gouvernement chinois considère que ces essais sont une violation des résolutions du Conseil de sécurité et du régime international de non prolifération nucléaire et de la menace de la paix dans le monde.

Mais, dans le même temps, la Chine respecte la souveraineté, l'intégrité territoriale, les préoccupations sécuritaires légitimes et les intérêts en matière de développement de la Corée du Nord. Elle laissera donc une possibilité de continuer à dialoguer, à poursuivre les pourparlers. Parce que l'objectif principal de la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies n'est pas de condamner un pays, mais d'essayer de montrer ce qu'il doit faire pour résoudre tel ou tel problème. La Chine reste très ferme sur cette position pour aider à gérer les conflits dans le monde.

 

Rep : Et si par exemple  au lieu de la Corée du nord, il s'est agi de la Corée du sud, est-ce que vous auriez eu la même lecture ? 

La politique chinoise est de promouvoir la paix, la coopération et le développement. La Chine juge les événements de la communauté internationale toujours selon ces principes. Sa démarche consiste à toujours  essayer de trouver une solution aux problèmes par le dialogue, par les pourparlers, en toutes circonstances.

 

Rep : Il y a aussi l'équation du Tibet et du  Dalaï Lama. Quelle est la solution chinoise ?

SEM Zhang Guoqing : Pour mon gouvernement la solution est que le Dalaï  Lama cesse de diviser la Chine  mais ne pouvait continuer à fermer les yeux sur ses pratiques féodales qui maintenaient le Tibet dans un état de régression et d'arriération préjudiciables. Cela les médias occidentaux  ne le disent pas !

Il dit toujours devant les cameras ne  pas vouloir la division de la Chine et qu'il souhaite une autonomie totale pour le Tibet, cela, en fait, n'est pas exact. S'il était sincère il connait les canaux pour discuter avec le gouvernement.

Il faut aussi savoir que le Tibet est partie intégrante de la Chine depuis plus de sept siècles et la  position du gouvernement central est très claire. On n'acceptera jamais la séparation du Tibet de la patrie. Il faut que tout le monde comprenne ce principe vital, fondamental du peuple chinois, du gouvernement chinois.

 

Rep : Qu'en est-il de  Hong-Kong ? de Taïwan ?

SEM Zhang Guoqing : Nous avons réglé le problème de  Hong-Kong selon la stratégie politique : un pays deux systèmes. Hong-Kong est géré par sa  propre population. Depuis le président Deng Xiao Ping, il a été arrêté une politique très réaliste qui correspondait à la situation propre de Hong-Kong avec toutefois comme préalable le principe d'Une Seule Chine. Nous admettons que Hong-Kong garde son système capitaliste à condition qu'elle  soit gérée, non comme avant, par le colonisateur,  mais par les citoyens de Hong-Kong qui se reconnaissent de la patrie. C'est une première dans l'histoire.

Avec Taiwan, nous restons toujours très fermes dans notre position. Taiwan fait partie intégrante de la Chine. Nous n'accepterons aucun séparatisme. Nous n'admettons pas deux Chine.

Ce principe édicté nous essayons d'établir entre nous le dialogue nécessaire à la confiance mutuelle, et laissons de côté nos divergences. Nous cultivons nos points communs pour obtenir encore une fois ce résultat  gagnant-gagnant.

Avec ce principe, les gens vivant au-delà des deux rives réussissent à discuter pour développer les échanges économiques, les communications aériennes, maritimes et autres échanges. On a eu beaucoup de réussites. Maintenant les deux parties travaillent ensemble pour développer l'économie, l'industrie, les échanges commerciaux et même le tourisme.

 

Rep : Les deux gouvernements ne se regardent pas comme des ennemis ? 

SEM Zhang Guoqing : Sous la condition qu'on est toujours une seule  et unique Chine. Disons  que c'est sur les rails, dans la bonne direction. Toujours sur ce principe d'un seul pays d'une seule république nous avons  réussi à mener des concertations en vue de participer à des activités des organisations internationales.

 

Rep : A quand la réunification ? 

SEM Zhang Guoqing : Nous y travaillons mais il faut suivre le rythme des choses. On a de l'espace, on est très ferme. On réussira à unifier la Chine.

 

Rep : Quelles leçons tirez-vous des 29e Jeux Olympiques qui viennent de se dérouler chez vous ?

SEM Zhang Guoqing : Merci pour cette question. Nous sommes très fiers d'avoir réussi à organiser, comme les plus exceptionnels, selon le mot du président du Comité international olympique, les 29e jeux Olympiques à Beijing. Nous en sommes très fiers parce que les difficultés, les obstacles étaient énormes. Mais nous avons tenu le coup, avec  le soutien de beaucoup de pays amis. Dès le début, depuis la candidature de notre pays, le Mali nous a soutenu et a par la suite envoyé une délégation importante à Beijing .Nous avons été particulièrement honoré de la présence du président Amadou Toumay Touré aux cérémonies d'ouverture des jeux. Pour toutes ces raisons la Chine, par ma voix, adresse mes vifs remerciements et ma reconnaissance aux autorités et au peuple Malien….

Ces jeux ont été un grand moment d'émotion et même ceux qui sont venus dans notre pays, à cette occasion, pour  tenter de nous déstabiliser, pour des raisons politique politicienne, n'ont pas réussi à gâcher la fête.

 

Rep : Un dernier mot Excellence ?

SEM Zhang Guoqing : La Chine essaye de faire du mieux qu'elle peut pour coopérer avec le peuple malien. C'est chez  nous une volonté ferme et constante. Nous allons travailler davantage pour avoir une communication, une compréhension mutuelle plus étroite, plus profonde.

Depuis mon arrivé au Mali j'essaye d'organiser des visites en Chine de ministres, d'hommes d'affaires, de journalistes et même d'étudiants (chaque année mon gouvernement octroie une soixantaine de bourses aux étudiants maliens de même que nous avons un programme  de séminaires en Chine pour que les cadres maliens puissent discuter en Chine avec leurs homologues. J'aimerai promouvoir davantage ces échanges là pour que vous puissiez connaître mieux la Chine et vice-versa. Car la glorieuse civilisation du Mali ainsi que ses efforts de développement méritent elle aussi d'être connus et soutenus.  

J'ai moi-même eu l'opportunité d'aller au pays dogon, à Mopti, à Tombouctou. Ce que j'y ai vu, je voudrais que beaucoup de chinois le voient pour mieux vous apprécier et pour s'enrichir eux même. Votre rôle de journaliste est de favoriser  nos relations pour permettre cet échange des peuples.