Depuis quelques jours, les Chaînes internationales occidentales se délectent des émeutes interethniques du Xinjiang (Chine). Pour elles, c'est une occasion de plus pour tirer à boulets rouges sur le régime de Pékin sans chercher à comprendre les vraies raisons de ces affrontements. Elles défendent aujourd'hui des musulmans qui sont pourtant opprimés et marginalisés par l'Occident. Pour la dissidence ouïghoure, c'est l'occasion de se donner une raison d'être aux yeux de l'opinion internationale qu'elle manipule.
«
Malheureusement, cette liberté n'est jamais exploitée par la presse occidentale de façon équilibrée. Des informations volontairement déformées, des images truquées… continuent à être diffusées pour porter préjudice au régime de Beijing. Heureusement, que les autorités chinoises leur ont coupé l'herbe sous les pieds en diffusant largement les scènes d'émeutes. En occident, on s'intéresse plus aux moyens utilisés pour ramener la paix et la quiétude et non aux raisons de la colère des uns et des autres.
Le hic, c'est que les informations relayées confirment la position des autorités chinoises selon laquelle ces émeutes ont été savamment orchestrées de l'extérieur pour déstabiliser la région et valoriser davantage la dissidence ouïghour. Ainsi, celle-ci a demandé à
« Nous craignons qu'il y ait de nouvelles victimes et c'est pourquoi nous appelons l'Union européenne et sa présidence suédoise à envoyer des observateurs dans la région afin de faire cesser la répression brutale », demandait un communiqué du Congrès ouïghour mondial. Signé.
Des ambitions inavouées
Comble de la manipulation, ce congrès accuse le gouvernement chinois d'être « derrière les conflits et les émeutes ». « Washington pourrait par exemple ouvrir un consulat à Urumqi. Ce serait un signal clair à l'adresse de
« Les Etats-Unis se sont déjà fortement engagés pour le Tibet. Ils devraient le faire aussi pour les Ouïghours », a déclaré Rebiya Kadeer, 62 ans, dans une interview parue le 12 juillet dans le magazine allemand, Focus. « Washington pourrait par exemple ouvrir un consulat à Urumqi.
Ce serait un signal clair à l'adresse de
C'est dire qu'après leur échec au Tibet, les lobbies occidentaux tentent aujourd'hui de déstabiliser
Il a ajouté, « nous avons vu que lors des moments sensibles tant pour la célébration du 50e anniversaire de la région autonome ouïgoure du Xinjiang, que pour les Jeux olympiques de Beijing et la célébration, cette année, du 60e anniversaire de
Pour lui, « le conflit ordinaire entre des Ouïgours et des Hans le 26 juin dans une usine de jouets à Shaoguan dans la province du Guangdong n'est qu'une amorce utilisée par le Congrès mondial ouïgour pour fomenter les émeutes d'Utrumqi qui ont un fort objectif politique ». Et les appels d'ingérence lancés par la dissidence à l'Union européenne et aux Etats-Unis lui donnent parfaitement raison.
L'objectif à long terme du Congrès mondial ouïgour est de mener des activités scissionnistes en vue d'effectuer « la soi-disant proclamation d'un pays ». Mais, il lui est difficile de réaliser son objectif en comptant sur quelques individus ou en scandant quelques mots d'ordre à l'étranger. Pour trouver un soutien des forces antichinoises à l'étranger, ils doivent créer une situation de crise profitant à eux et leurs alliés occidentaux.
Il faut souligner que la dissidente, Rebiya, avait été condamnée par la juridiction chinoise à une peine d'emprisonnement pour l'atteinte à la sécurité de l'Etat et un crime financier grave. Mais, pour des considérations humanitaires, l'autorité compétente a autorisé son élargissement sous caution pour un traitement médical à l'étranger.
« Avant de partir, elle a juré de ne plus se livrer à l'étranger à des activités portant atteinte à la sécurité nationale. Mais, les faits de ces dernières années montrent qu'elle n'a fait que tromper le monde, puisqu'elle n'a jamais cessé ses activités visant à diviser
Carrefour commercial et religieux
La région autonome Uygur du Xinjiang, appelée également Xinjiang en abréviation, se situe sur la frontière nord-ouest de
Etant un lieu de passage et le nœud principal des échanges économiques et culturels entre l'Orient et l'Occident, le Xinjiang est depuis l'antiquité une région où coexistent plusieurs religions. Avant l'introduction de l'islam, le zoroastrisme, le bouddhisme, le taoïsme, le manichéisme et le nestorianisme avaient déjà été pratiqués au Xinjiang grâce à
Depuis que l'islam est devenu la religion principale des Uygur et des autres ethnies, le zoroastrisme, le manichéisme et le nestorianisme que pratiquaient ces ethnies ont disparu progressivement tandis que le bouddhisme et le taoïsme subsistent. A partir de la dynastie des Ming, le bouddhisme tibétain a connu un grand développement pour devenir l'une des deux religions principales du Xinjiang avec l'islam.
Mais, depuis le début du XXe siècle, une petite poignée de séparatistes et d'extrémistes religieux du Xinjiang, influencés par le courant international d'extrémisme religieux et de chauvinisme ethnique, ont politisé le terme géographique non standardisé du « Turkestan oriental ». Pour ses précurseurs, «
Avant la fondation de
Au cours d'un demi-siècle, le Xinjiang a connu une croissance rapide dans tous les domaines économiques et sociaux. En 2001, le produit intérieur brut (PIB) du Xinjiang a atteint 148,548 milliards de yuans, soit 42,9 fois plus qu'en 1952 ou une augmentation moyenne annuelle de 8,0 % selon une valeur constante. Le PIB par habitant est passé de 166 yuans en 1952 à 7 913 yuans en 2001.
La capacité générale de la production agricole a augmenté sensiblement. Grâce à la mise en valeur et aux constructions durant un demi-siècle et surtout depuis la réforme et l'ouverture, un réseau d'irrigation des champs a pris forme dans la région et le niveau des infrastructures modernes s'est élevé.
La puissance industrielle s'est renforcée rapidement. Au début de la fondation de
Et au cours de l'élaboration et l'exécution de dix plans quinquennaux, le gouvernement central a classé toujours les projets de la construction des infrastructures, du développement des infrastructures agricoles et de l'édification du système industriel moderne du Xinjiang parmi ses projets clés. Ce qui prouve à souhait que les arguments évoqués par la dissidence et leurs alliés occidentaux ne tiennent pas !
(Rédigé par Alphaly, publié sur <<LesEchos>> du 15 Juillet)