La création du Groupe des « Amis de la paix » sur la crise ukrainienne aux Nations Unies
2024-09-28 14:00

Le 27 septembre 2024, heure locale, une réunion ministérielle du Groupe des « Amis de la paix » sur la crise ukrainienne s’est tenue au siège des Nations Unies à New York. La réunion était coprésidée par Wang Yi, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois et ministre chinois des Affaires étrangères, ainsi que par Mauro Vieira, ministre brésilien des Affaires étrangères, et Celso Amorim, conseiller spécial du président brésilien. Des représentants de 17 pays du « Sud global » y étaient présents, dont Badr Abdelatty, ministre des Affaires étrangères, de l’Émigration et des Expatriés égyptiens, Retno Marsudi, ministre indonésienne des Affaires étrangères, Ronald Lamola, ministre des Relations internationales et de la Coopération de l’Afrique du Sud, Alicia Bárcena, ministre mexicaine des Affaires étrangères, et Mulambo Haimbe, ministre zambien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

Wang Yi a déclaré que le seul but de cette réunion était la recherche de la paix. Notant que la crise ukrainienne entrait dans sa troisième année, il a constaté que les flammes du conflit continuaient de se propager, que les risques de débordement augmentaient, que l’aube de la paix n’était pas encore en vue et l’évolution de la situation était préoccupante. L’objectif initial de cette réunion est d’unir davantage de forces et de rassembler des voix plus fortes afin de déployer des efforts des pays du « Sud global » pour promouvoir un cessez-le-feu et parvenir à une paix durable.

La Chine a toujours maintenu une position objective et juste sur la question de l’Ukraine, en défendant constamment les pourparlers de paix et en se plaçant fermement du côté de la paix, a déclaré Wang Yi. Le président Xi Jinping a présenté la position de principe de « quatre nécessités », qui servent de lignes directrices fondamentales de la position de la Chine sur la question ukrainienne. Sur cette base, la Chine a publié un document intitulé « Position de la Chine sur le règlement politique de la crise ukrainienne » et a envoyé un émissaire spécial pour engager une navette diplomatique. La Chine a également publié conjointement avec le Brésil le « Consensus en six points ». Les propositions et les efforts de médiation de la Chine ont reçu un accueil favorable de la part de la communauté internationale, en particulier des pays du « Sud global ». 

Wang Yi a souligné qu’entre la paix et la guerre, il faut résolument choisir la paix. Plus la situation est critique et la crise sévère, plus nous ne pouvons pas perdre espoir en la paix et plus nous ne pouvons pas relâcher nos efforts en faveur de celle-ci. Le conflit en Ukraine a déjà assez duré. Notant que la tâche la plus urgente est de calmer la situation, Wang Yi a déclaré que la Chine était prête à travailler avec le Brésil pour réitérer l’appel au respect des « trois principes » de désescalade du conflit, à savoir non-expansion de champ de bataille, non-escalade de conflit, et qu’aucune partie n’attise les flammes, en particulier la non-utilisation d’armes de destruction massive ou la non-attaque de centrales nucléaires et d’autres installations nucléaires pacifiques. La communauté internationale doit se placer fermement du côté de la paix, en réunissant les conditions de la paix et en s’efforçant d’encourager l’espoir de la paix.

Entre la réconciliation et la haine, il faut résolument choisir la réconciliation. La Russie et l’Ukraine sont des voisins qui seront toujours là l’un pour l’autre, et la coexistence pacifique est l’aspiration commune de toutes les parties et le seul choix correct. Il est nécessaire de respecter la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de tous les pays, d’observer les buts et les principes de la Charte des Nations Unies, d’accorder de l’importance aux préoccupations légitimes de tous les pays en matière de sécurité et de garantir l’espace vital légitime de tous les groupes ethniques. Les nations russe et ukrainienne ont vécu ensemble sur la même terre, créant ainsi une histoire commune. Il ne devrait pas y avoir de griefs non résolus ; au contraire, elles devraient travailler ensemble pour ouvrir un avenir meilleur.

Entre le dialogue et la confrontation, il faut résolument choisir le dialogue. Quelle que soit l’ampleur des conflits ou la profondeur des contradictions, tout doit finalement revenir sur la voie du dialogue et de la négociation. Au début de l’escalade de la crise ukrainienne, la Russie et l’Ukraine étaient sur le point de parvenir à un accord, mais celui-ci a finalement échoué, les raisons de cet échec méritent d’être réfléchies. La Chine espère que les parties concernées envisageront de reprendre les pourparlers de paix au moment opportun, qu’elles travailleront dans la même direction dans leur dialogue, qu’elles rechercheront un terrain d’entente par-delà les divergences dans leurs négociations, qu’elles discuteront équitablement de tous les plans de paix et qu’elles favoriseront la mise en place d’une nouvelle architecture de sécurité.

Wang Yi a déclaré que le Brésil, la Chine, l’Afrique du Sud, l’Égypte, l’Indonésie, la Turquie et d’autres pays, en tant que partenaires du « Sud global » engagés dans le règlement politique de la crise ukrainienne, ont convenu de lancer l’Initiative des « Amis de la paix » sur la crise ukrainienne sur la plateforme des Nations Unies. Les « Amis de la paix » ne visent pas à prendre parti dans le conflit, à favoriser la confrontation des blocs ni à remplacer les plateformes existantes. Ils espèrent s’appuyer sur les Nations Unies et rassembler davantage de pays du « Sud global » pour faire entendre des voix plus objectives, équilibrées et rationnelles, afin de réunir les conditions et de créer une atmosphère propice à un cessez-le-feu, à la fin des hostilités et à la reprise des pourparlers de paix. La plateforme des « Amis de la paix » est ouverte et accueille favorablement l’adhésion d’autres pays aux mêmes idéaux, en particulier les pays du « Sud global ».